Vers un urbanisme politique pour le droit à la ville

Charlotte Mathivet, Yves JOUFFE et Claudio PULGAR, 2016

Collection Passerelle

En affirmant un droit à habiter la ville en son centre, les bidonvilles posent un acte de résistance à l’ordre établi. Et si, de lieux de relégation, ils devenaient espaces d’émancipation ? Les auteurs plaident pour un urbanisme politique, les « invisibles » devenant producteurs de la ville, à la place d’un urbanisme policier qui ordonne et exclut.

Les bidonvilles sont à première vue un foyer de dysfonctionnements sociaux et urbains. Ils appellent en fait des transformations qui les dépassent, de la ville comme de la société qui les contiennent et les produisent. Le « droit à la ville », slogan formulé par Henri Lefebvre en 1968 comme droit collectif d’habiter et de bâtir, exige cette transformation radicale. De nombreux mouvements sociaux s’en sont emparé et le mettent en œuvre, notamment en Amérique latine. Certes, l’ampleur des favelas contraste avec les quelques bidonvilles de nos riches métropoles. Mais les luttes du Sud changent notre regard sur nos propres quartiers populaires. Elles nous montrent la voie d’une ville faite par toutes les personnes qui l’habitent. Elles soulignent la nécessité d’une volonté politique, mais rappellent aussi notre responsabilité collective.

¡No queremos vivir así, queremos vivir aquí !

Bidonville, slum, villa miseria, población callampa, shanty town1… Dans bien des langues, le mot employé découle d’un terme lui-même connoté très négativement. Pourtant, les villes se sont majoritairement construites de manière spontanée et précaire, sans planification imposée. Les populations rurales puis immigrées désirant se rapprocher des bénéfices potentiels de la ville l’ont bâtie. Le « droit à la ville » (Lefebvre, 1968) nomme l’évidence d’un droit ordinaire souvent dénié. Les luttes urbaines ont permis son intégration dans certaines lois et constitutions sous la forme d’un ensemble de droits au logement, à la santé, à la mobilité, au travail, à la participation aux institutions, etc. Il demeure un slogan fédérateur pour que les habitants reprennent le pouvoir sur leurs vies et leurs villes.

La concentration (celle des personnes, des activités, des échanges, des richesses et des pouvoirs) définit la ville. Le désir d’habiter le centre fonde la ville comme le bidonville. C’est ce qu’affirme Amparo García, une dirigeante communautaire d’un bidonville de Porto Rico : « Nous ne voulons pas vivre comme cela, nous voulons vivre ici ! ». La volonté de centralité, de proximité avec les services et les sources de revenus qu’offre la ville, motive les habitants des bidonvilles à affronter des conditions de vie très difficiles et précaires. La favela brésilienne est l’exemple le plus criant, côtoyant en plein centre de Rio de Janeiro ou de São Paulo de riches immeubles avec piscine et gardes armés. Tout comme les gated communities de Mexico dont les hauts murs jouxtent d’énormes bidonvilles.

Ce désir et ce besoin de centralité est un des piliers du droit à la ville (Charte mondiale du droit à la ville, 2005). Cette centralité désigne aussi les relations tissées au sein d’une communauté, vitales pour les habitants : les laisser derrière soi, même pour des logements plus stables mais plus éloignés, est un prix que peu sont prêts à payer. Au Chili par exemple, les familles ayant bénéficié d’une accession sociale à un logement dans un lotissement de banlieue préféreraient retourner dans leur campamento au centre-ville et où ils ont tissé des liens très forts..

Le choix du lieu de vie ne devrait pas être un tel privilège. Le bidonville au cœur de la métropole matérialise une alternative à l’inégalité entre centre et périphérie, à savoir un « espace différentiel » où foisonnent les projets de territoires. Le droit à la ville ne se réduit toutefois pas au droit d’habiter sa centralité, il contient un droit de bâtir. Au droit d’appropriation s’ajoute un droit de participation.

Bâtir collectivement sa ville

Les habitants des bidonvilles français, ceux d’hier et d’aujourd’hui, tendent à façonner de nouveaux morceaux de ville malgré la répression de l’État. Le bidonville, s’il persiste, peut alors émerger comme espace politique. De l’auto-construction par nécessité, il n’y a souvent qu’un pas vers l’autogestion du territoire comme le montrent de nombreux exemples en Amérique latine.

Au travers du Movimiento de pobladores en lucha (Mathivet, Pulgar, 2010), à Santiago du Chili, les habitants prennent en main le destin de leur lieu de vie, en montant des projets de logements, en construisant des écoles ou bien en élaborant un plan régulateur. Ils mettent en œuvre le droit à la ville en participant à la vie de leur quartier. Harvey affirme que « le droit à la ville ne se réduit pas à un droit d’accès individuel aux ressources incarnées par la ville : c’est un droit à nous changer nous-mêmes en changeant la ville de façon à la rendre plus conforme à nos désirs les plus fondamentaux » (Harvey, 2011). Changer la ville, c’est d’abord bâtir sa maison et aménager son quartier.

Mais cette manière de faire la ville n’est évidemment accompagnée ni du pouvoir de gérer la ville ni de la reconnaissance d’une capacité autonome de produire son logement et son habitat. Au contraire, l’urgence pour l’État est de détruire les bidonvilles avant que leurs habitants ne parviennent à montrer qu’ils « font ville ». L’argument de l’illégalité cache alors des rapports de force institués, particulièrement visibles dans le cas des villes coloniales dont la fondation violente est relativement récente.

Un miroir de nos peurs et de nos injustices

Le droit à la ville est aussi un appel à la résistance. Et les habitants des bidonvilles, en particulier, ont crûment besoin de bâtir un toit, mais aussi de résister à sa destruction. Cet effort les amène à récupérer le pouvoir de faire la ville, de la changer pour y avoir une place légitime. Dès lors, les bidonvilles et autres espaces à la marge sont de potentiels territoires de contre-pouvoir, producteurs d’alternatives politiques, et non simplement des lieux de survie, objets d’éventuelles interventions humanitaires. Or ce potentiel est grandement neutralisé par les peurs qu’ils réveillent et la violence qu’ils subissent. La ville précaire, populaire, faite par ses habitants, demeure l’habitat majoritaire dans le monde2. Pourquoi une telle violence à l’encontre des maisons de fortune qui esquissent des quartiers auto-construits ? Surtout, que révèle-t-elle ?

La destruction de lieux précaires de survie paraît d’autant plus cruelle qu’elle s’avère vaine et coûteuse et que des solutions techniques existent. À cette cruauté qu’elles supposent nichée dans des préjugés anciens, les associations caritatives tentent d’opposer le respect des droits humains. En vain : les expulsions forcées s’accélèrent, justement au nom de la protection des habitants contre de pseudo-périls imminents !

En plus des intérêts politiciens et fonciers, le bidonville pâtit des nombreuses peurs qu’il active, fondées ou non : invasion, pauvreté, délinquance, épidémie, mal-logement, désintégration sociale… Toutes ces peurs se croisent dans le bidonville sans qu’il en soit la cause principale. Il faudrait pourtant l’effacer comme s’il était la source des problèmes et non leur point de convergence. La normalisation du bidonville ne résoudra ni les problèmes ni les peurs qui s’y nouent. À l’inverse, c’est la transformation de la ville et de la société qui permettra de résoudre les souffrances concentrées dans les bidonvilles. La tôle habitée des bidonvilles devient banderole et revendique le droit au logement et à la ville pour toutes et tous les citadins.

Violence ordinaire de l’État

Le bidonville révèle aussi la violence des institutions. Leurs modes de contrôle sur le bidonville ne constituent que les déclinaisons particulières de mécanismes de gouvernement (Foucault, 2004) qui s’exercent sur toute la société. Les habitants des bidonvilles sont désignés publiquement comme des étrangers, Roumains ou Roms, au mode de vie radicalement autre que celui des Français. Ils servent à rassembler la nation face à la différence et à la menace. Leur racialisationpermet de les expulser comme des clandestins de la ville et du pays qu’ils habitent pourtant – y compris en infraction des droits nationaux et des accords européens. La violence d’anéantissement du bidonville réaffirme par elle-même qu’une guerre est en cours contre de supposés agresseurs de la nation. Une surveillance policière fine réprime l’appropriation foncière des anfractuosités du territoire et les activités informelles étendues sur toute la ville. Ce sont des « illégalismes » dans la mesure où le droit de propriété prime sur les autres droits. Pourtant, ces lieux informels facilitent des savoir-faire économiquement nécessaires et politiquement justifiables. Le quadrillage du territoire neutralise alors les pratiques de survie de tous les habitants précaires.

La dénonciation des évacuations à répétition et du quadrillage conduirait-elle à encenser les tentatives d’adapter le droit social aux spécificités supposées des habitants, à travers des villages d’insertion ou la dispersion des communautés dans l’habitat social des villes moyennes? Mais cette application du droit reste minoritaire face aux expulsions sommaires, ce qui permet de la conditionner à des preuves d’insertion potentielle : casier judiciaire vierge, scolarisation, contrat de travail, etc. Ce tri social invente une nouvelle catégorie de pauvres bons à intégrer afin de mieux dénier leurs droits aux mauvais (Castel, 1999). Ceux-ci sont expulsés tandis que les autres sont séparés de leur base communautaire, empêchés dans leurs pratiques de survie et placés sous contrôle. Urbaniser seulement pour les uns suppose d’expulser les autres.

Ces modalités de contrôle apparaissent exacerbées contre les bidonvilles, mais elles s’exercent sur l’ensemble de la population. Reconnaître que la violence étatique est généralisée désigne de nouveaux espaces d’alliance et d’action hors des bidonvilles pour les transformer.

Bidonvilles, des ZAD qui s’ignorent

Des critiques s’élèvent contre les modes de gouvernement, des résistances s’organisent contre leur violence et des alternatives surgissent. La forme la plus actuelle en est la « ZAD », zone à défendre qui se surimpose à la zone d’aménagement différé des grands projets inutiles et imposés, tels que l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. La ZAD mêle une tactique d’occupation territoriale et une stratégie d’alliance extraterritoriale. Elle remet en cause la capacité souveraine de l’État à prescrire ses projets de développement territorial et elle généralise la critique de mécanismes sociaux qui produisent ce développement sans fin. La ZAD partage par ailleurs avec le bidonville un habitat léger créatif et des migrations qui la lient à d’autres lieux. Malgré leurs évidentes différences de populations et d’objectifs, les bidonvilles pourraient donc s’affirmer comme des ZAD. En s’alliant, en dénonçant les projets urbains et un ordre étatique contraignant, leurs habitants, actuellement racialisés comme étrangers, quadrillés comme délinquants, triés comme marginaux, passeraient du déni et de la répression, non seulement au droit conditionnel, mais au droit plein, c’est-à-dire au pouvoir politique.

Cette transformation s’opère déjà dans les mobilisations d’habitants de bidonvilles auprès des mairies qui renoncent alors à les expulser. Elle se formule dans des revendications bénéficiant à toutes et tous : droit au logement pour toutes et tous, « l’égalité ou rien », « manifeste pour un antiracisme politique », etc. La politisation des bidonvilles semblera hors de portée à certains. Mais elle dessine déjà des lignes immédiates d’action, vers un urbanisme précisément « politique ».

Tourner le dos à l’urbanisme policier

L’urbanisme a été historiquement lié à des logiques disciplinaires : du plan d’Hippodamos de Milet dans la Grèce antique, jusqu’aux projets de rénovation urbaine en cours, comme à travers la planification de nouvelles villes coloniales par les ingénieurs militaires, dans le plan parisien du Baron Haussmann au service de la spéculation financière urbaine, ou dans les tabula rasa du modernisme.

La planification est alors une opération de « police », dans le sens de Jacques Rancière. « La police est ainsi d’abord un ordre des corps […] qui fait que tels corps sont assignés par leur nom à telle place et à telle tâche ; c’est un ordre du visible et du dicible qui fait que telle activité est visible et que telle autre ne l’est pas, que telle parole est entendue comme du discours et telle autre comme du bruit. […] La police n’est pas tant une “disciplinarisation” des corps qu’une règle de leur apparaître, une configuration des occupations et des propriétés des espaces où ces occupations sont distribuées » (Rancière, 1995).

L’urbanisme « policier » se nourrit de l’idée très répandue de la « ville comme refuge des libertés » et « havre de paix ». Formulée notamment par ONU Habitat, cette idée légitime la critique des quartiers informels comme lieux des inégalités urbaines et aboutit à leur normalisation par éradication. En France, l’ambition d’une ville pacifiée tend à réduire la « politique de la ville » à une « police de la ville » (Garnier, 2012). Celle-ci prétend rénover les quartiers populaires, y compris informels, pour les fondre dans le reste de la ville mais ses interventions favorisent leur racialisation, leur quadrillage et un tri social. Les bidonvilles sont des espaces policés mais on leur nie d’être politiques. Voilà le défi.

Espaces d’émancipation sans, contre, depuis l’État

Envisager la possibilité d’un tel urbanisme « politique » implique de décharger la notion de bidonville des connotations négatives qui disqualifient ses habitants et de l’attacher à l’idée d’émancipation potentielle. Cette idée semble ignorer naïvement leurs conditions de vie hostiles. En réalité, ce présupposé de grande misère, de marginalité sociale et de désorganisation politique s’avère erroné dans de nombreux quartiers précaires. Dans les favelas de Rio de Janeiro, c’est à l’inverse le consumérisme qui délite les liens communautaires. Par ailleurs, les mouvements sociaux qui luttent pour le droit à la ville montrent comment dépasser la contradiction apparente entre l’émancipation et la pauvreté, laquelle favorise une dépendance vis-à-vis de l’État. Ces mouvements ne demandent pas directement l’application de ce droit, mais le réalisent par des actions concrètes tout en s’appuyant sur les ressources concédées par l’État (comme les programmes de consolidation de bidonvilles Chile barrio ou Favela-bairro), dans une perspective d’autonomisation.

Envisager la possibilité d’un urbanisme « politique » implique de décharger la notion de bidonville des connotations négatives qui disqualifient ses habitants et de l’attacher à l’idée d’émancipation potentielle.

À Santiago du Chili, le Movimiento de pobladores en lucha (MPL), articule ainsi des « luttes sans l’État, via le contrôle du territoire et l’autogestion, contre l’État, par l’action directe pour effriter l’ordre dominant, et depuis l’État, comme une accumulation de forces anti-système » (Renna, 2014). Il propose une stratégie complexe et autonome, capable d’être sur plusieurs fronts en même temps, pour dépasser les demandes assistancialistes. Une proposition qui trouve un écho chez d’autres mouvements latino-américains (comme celui des travailleurs sans toit du Brésil ou le mouvement piquetero en Argentine) qui avancent « ensemble avec l’État, malgré l’État et contre l’État » (Lopes de Souza, 2014).

L’urbanisme, à l’instar de l’éducation, n’est pas progressiste ou conservateur en soi. Il dépend des acteurs qui le produisent. Dans le bidonville, deux moments s’articulent. L’auto-construction supporte d’abord un processus sociopolitique indépendant des procédures instituées. L’urbanisme populaire peut transformer des espaces d’exclusion en territoires d’émancipation, en espaces de participation politique radicale – par l’absence même de l’État. Dans un deuxième temps, la consolidation du bidonville s’appuie sur les procédures et les institutions. Une tension apparaît alors entre devenir sujet autonome et s’instituer citoyen assujetti à la loi3. Le risque est que l’action « à partir de l’État » (à la différence du « sans » ou du « contre ») devienne une collaboration, qui transforme la participation en piège politique. L’autonomie et l’autogestion restent des principes essentiels dans ce type de mouvement en Amérique latine.

Un urbanisme politique à partir des bidonvilles

Dans la conception d’une autre planification, par en bas, avec les mouvements sociaux, les urbanistes peuvent jouer un rôle « d’arrière-garde » intellectuelle, impliqués dans le processus, ni guides ni responsables d’une « concertation », mais capables de mettre leurs connaissances à la disposition de ces processus.

De différentes manières, mais dans le même sens, les groupes « d’architectes de quartier » (Arquitectos de la comunidad) travaillent avec des méthodologies participatives à Cuba, en Uruguay, en Argentine et au Chili. En France, des collectifs de professionnels comme Alternatives pour des projets urbains ici et à l’international – Appuii (par exemple dans le quartier d’habitat social de la Coudraie) ou le Pôle d’exploration des ressources urbaines – Perou – dans les bidonvilles4 soutiennent les habitants face à un processus qu’ils ne maîtrisent pas, pour s’engager à leurs côtés, quitte à bouleverser les méthodes, les rythmes et les objectifs habituels. D’autres professionnels de l’urbanisme, voire des institutions comme les Conseils d’architecture, d’urbanisme et d’environnement5s’en rapprochent plus ou moins, la volonté d’empowerment étant bridée par les dépendances institutionnelles.

Cette démarche émane aussi directement du mouvement social, qui va alors chercher les compétences dont il a besoin. Le Conseil des mouvements sociaux de Peñalolén au Chili fut ainsi capable d’accompagner l’élaboration d’un plan d’urbanisme par les habitants, outil qui a permis de gagner le référendum contre le plan officiel de la mairie. Si ces pratiques sont porteuses d’espoir, il faut toutefois les replacer dans un contexte de criminalisation de la pauvreté, exacerbée dans les bidonvilles français. Deux destins sont possibles pour ces marges souvent au cœur des villes : demeurer l’espace d’une violence institutionnelle débridée, ou se révéler comme un espace d’émancipation collective.

Les urbanistes peuvent accompagner les initiatives des habitants sans et contre les institutions garantes de l’ordre urbain et des injustices établies. Ils peuvent aussi agir à partir de leurs positions institutionnelles, en maintenant une posture de collaboration engagée et non de concertation qui sert les puissants.

Ces diverses modalités concrétiseraient un urbanisme « politique » qui laisse les « invisibles » devenir des sujets producteurs de leur ville. Elles participeraient finalement au droit à la ville, qui est moins un droit à obtenir qu’une lutte permanente, pour une ville où chacun se réalise en prenant pleinement part à sa transformation collective.

1 Utilisé dans de nombreux pays, le mot anglais slum désigne d’abord une rue malfamée d’un quartier pauvre. Villa miseria, littéralement quartier de misère, est le nom des bidonvilles en Argentine. Au Chili, les poblaciones callampas sont des quartiers populaires qui se sont développés de manière informelle en occupant illégalement un terrain et qui poussent çà et là, comme des champignons ou de la moisissure (callampa). Shanty town signifie, littéralement, quartier de taudis.

2 Pour reprendre le titre de l’exposition de Centre SUD : www.centre-sud.fr/exposition-populaire-precaire-regards-croises-sur-un-habitat-majoritaire/

3 Le cas des Roms est très bien étudié par Alexandra Clavé-Mercier dans sa thèse de doctorat soutenue en 2014, « Des états et des « roms » : une anthropologie du sujet entre transnationalisme et politiques d’intégration de migrants bulgares en France ».

4 appuii.wordpress.com, www.perou-paris.org.

5 Voir par exemple l’intérêt du Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement de l’Eure pour les initiatives habitantes,

Références

  • CASTEL R. ( 1999), Les métamorphoses de la question sociale : une chronique du salariat, coll. Folio, éd. Gallimard, Paris.

  • CHARTE MONDIALE DU DROIT À LA VILLE (2005), Forum Social Mondial, Porto Alegre. Voir http:\www.hic-gs.org\content\Charte_Droits_a_la_ville_2005.pdf

  • FOUCAULT M. (2004 ), Sécurité, territoire et population, Cours au collège de France, 1977-1978, Hautes Etudes, Gallimard, Seuil.

  • FOUCAULT M. (2004 ), Naissance de la biopolitique, Cours au collège de France, 1978-1979, Hautes Etudes, Gallimard, Seuil..

  • GARNIER JP. (2012), Un espace indéfendable. L’aménagement urbain à l’heure sécuritaire, Le monde à l’envers, Paris.

  • HARVEY D. (2011), Le capitalisme contre le droit à la ville. Néolibéralisme, urbanisation, résistances, Éditions Amsterdam. Extrait du texte de quatrième de couverture.

  • LEFEBVRE H. (1968), Le droit à la ville, Anthropos, Paris.

  • LOPES DE SOUZA M. (2014), « Ensemble avec l’État, malgré l’État, contre l’État. Les mouvements sociaux, agents d’un urbanisme critique », in GINTRAC C. et M. GIROUD (dir.), Villes contestées. Pour une géographie critique de l’urbain, Prairies ordinaires, Paris, p. 349-380.

  • MARÍN F. (2014), Entrevista a Henry Renna, militante MPL : « La violencia cuando sea necesaria, le legalidad hasta donde nos sirva, la autogestión como forma de caminar ». El Ciudadano, 31 décembre 2014.

  • MATHIVET C. et C. PULGAR (2010), « Le mouvement des pobladores en lutte : les habitants construisent un lieu pour vivre à Santiago », in SUGRANYES, A. et C. MATHIVET, Villes pour toutes et tous. Propositions et expériences pour le droit à la ville, HIC, Santiago, p. 217.

  • RANCIÈRE, J. (1995), La Mésentente : politique et philosophie, Galilée, Paris, p. 52. Dans le chapitre « Le tort : politique et police », pages 43-67.

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