PAP 48 : Le paysage permacole français ; quelques repères

Lamia Latiri-Otthoffer, mars 2021

Le Collectif Paysages de l’Après-Pétrole (PAP)

Soucieux d’assurer la transition énergétique et, plus généralement, la transition de nos sociétés vers le développement durable, 60 professionnels de l’aménagement se sont réunis en association afin de promouvoir le rôle central que les démarches de paysage peuvent jouer dans les politiques d’aménagement du territoire.

Cet article de mars, rédigé par Lamia Latiri-Otthoffer, chargée de mission « Agricultures et Innovations » à La Bergerie nationale de Rambouillet, présente les réflexions d’un groupe d’experts, de praticiens et d’agriculteurs dont le collectif Paysages de l’après-pétrole a interrogé les compétences et le vécu pour un projet de film destiné à l’enseignement technique agricole. Contrairement aux nombreuses publications anglo-saxonnes, peu de travaux de recherche sont disponibles en France. Les programmes en cours explorent les implications sociétales et économiques et les motivations de ceux qui mettent en pratique le paradigme permacole. Selon ces chercheurs, la permaculture relève de l’écologie des systèmes, du fait des concepts systémiques complexes utilisés par la géographie des paysages, la cybernétique et l’ethnobiologie.

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Quel périmètre aujourd’hui pour la permaculture?

Système innovant à l’intérieur des différents modèles agroécologiques, la permaculture est souvent considérée comme un procédé alternatif de production alimentaire écologique en ville ou à la campagne. En France, les projets permacoles ou microfermes en maraîchage biologique sur petites surfaces 2 créent depuis une quinzaine d’années des paysages agricoles 3 diversifiés et favorables au maintien de la biodiversité. Leur ancrage au sol est aussi territorial et social. La permaculture n’est pas seulement une autre façon de jardiner, mais aussi de concevoir et de penser le monde. La permaculture entend repenser les structures urbaines comme les systèmes agricoles sur des bases épistémologiques non conventionnelles. Réponse « positivante » à la fois éthique, philosophique et technique, ses paysages élaborés en toute conscience imitent les schémas et les relations observés dans la nature 4. « L’individu, son habitat et son mode d’organisation sont au centre du projet permacole » 5. Quelle que soit son échelle, celui-ci vise la mise en place d’un système économique et social en rupture avec le système actuel par sa volonté de préserver la nature, mais aussi de favoriser le partage, l’entraide et des formes différentes de gouvernance. Sur le plan agricole, les services écosystémiques et la gestion agroécologiques du sol, des intrants et du paysage affranchissent le système des énergies fossiles et des produits phytopharmaceutiques. La permaculture introduit aussi son modèle dans le domaine de l’innovation urbaine et architecturale. Créant des paysages riches, complexes et autosuffisants, l’acte de produire fondé sur les ressources locales promeut les valeurs éthiques de la frugalité heureuse à l’échelle du système social 6. Sous cette bannière et à partir d’approches low tech, Philippe Madec et un collectif d’architectes-urbanistes entendent aménager des territoires écologiques peu consommateurs en terres agricoles et moins énergivores en entretien.Dénonçant le zoning monofonctionnel qui multiplie les gaspillages énergétiques et les pollutions en dissociant les lieux de production, de travail, de logement et de commerce, ces professionnels de l’aménagement entendent remettre le logement au centre d’espaces durables pour un vivre ensemble harmonieux 7. La frugalité heureuse demande de l’innovation, de l’invention et de l’intelligence collective 8. Dans ce contexte d’effervescence intellectuelle, plusieurs hypothèses sont explorées pour intégrer les questions urbaines, agricoles et sociétales dans un modèle permettant un mieux vivre ensemble à l’échelle locale et son impact positif à l’échelle globale.

Ecologie urbaine : comment faire société autrement ? La permaculture comme paradigme pour repenser la ville et les modes d’habiter.

La permaculture transforme la relation de l’urbain à son écosystème. Son paradigme interroge donc les modes d’habiter, de construire et d’aménager les espaces de vie. A contrario de la vision moderne du morcellement des fonctions, celles-ci sont à repenser en termes de lien, des liens qui permettront la réduction des dépenses énergétique dans les constructions nouvelles grâce aux ressources spatiales et matérielles locales. Pour E. Pezrès, « Ce que permet la permaculture, c’est de réimplanter tout de suite visiblement et pratiquement ce lien vivant entre l’homme et la nature afin de produire dans un rayon immédiatement disponible le cycle nécessaire à la vie communautaire… Il s’agit de se représenter, de pratiquer et donc de repenser le monde à partir du lien et des relations à l’écosystème. L’aménagement urbain doit comprendre non le simple fait de se loger, mais aussi la possibilité de se nourrir dans un certain « bon vivre » socialement partagé ». En opposition à la mondialisation des échanges marchands et à ses coûts en termes énergétiques, la permaculture cherche à établir localement une vie confortable du point de vue de l’alimentation, du bâti comme de l’organisation sociale. Il en résulte une grande diversité d’écoquartiers, écolieux et écohameaux qui se développent un peu partout en proposant de nouvelles façons de vivre ensemble. Avec une équipe pluridisciplinaire, Anne Goudot décrit la façon dont ces communautés tentent de faire société autrement dans ces permalieux 9. Le projet de recherche écopiste explore ces tiers espaces : « Comment à ma propre échelle et à l’échelle locale de ma dynamique sociale, je peux essayer de faire levier pour que le monde change, en commençant par me changer moi-même et mes proches ?(…) Voilà donc un paysage alternatif très diversifié, bouillonnant, sur lequel il y a relativement, peu de travaux scientifiques, qui sont souvent des monographies. Or la difficulté, c’est que ce sont 3 des lieux où on cherche à faire société autrement, et donc on va travailler tous les aspects de la vie sociale, la manière dont on travaille, la manière dont on vit ensemble, la manière dont on gouverne, et donc il y a une complexité de ces lieux puisqu’on revoit tous les aspects de la société (…). Et puis on s’intéresse à la manière dont ils font réseaux, dont ils se maillent avec en arrière-fond la question de l’impact social (…). On s’intéresse au phénomène de nomadisme et du woofing lié à ces lieux, et je suis donc devenue moi-même chercheuse et woofeuse… ».Dans tous ces espaces, la permaculture introduit une forme de résistance au modèle envahissant de la consommation, vécu comme destructeur des milieux naturels comme des solidarités sociales. Certains lieux se réfèrent aux luttes de mai 68, d’autres trouvent leurs fondements ailleurs. « Ce qui fait cohésion dans les groupes peut être sensiblement différent, de même que la manière de vouloir changer la société, même s’il y a des valeurs communes. Il y a une attente vis-à-vis de la recherche scientifique pour aider ces collectifs à réfléchir et à comprendre leurs impacts sociétaux 10 ».

En agriculture, la permaculture se fonde sur les capacités propres du milieu à produire de façon résiliente et durable, quand il est aménagé de façon adéquate

L’activité agricole est centrale dans la plupart de ces écolieux ou permalieux. Elle se présente de manière multiforme. Les fermes en permaculture peuvent avoir des surfaces inférieures à un hectare, avec un statut juridique protéiforme et une 4diversité d’activités qui complètent la production alimentaire 11. Ces singularités s’enracinent souvent dans des réflexions anciennes. Comme le rappelle François Léger : « La permaculture s’inscrit dans une réflexion née il y a cinquante ans et présente une rupture assez fondamentale par rapport aux façons de penser l’agriculture et la relation au vivant. Elle va prendre d’emblée comme objet de réflexion l’agroécosystème, le système dans sa globalité et les liens qui unissent ses différentes composantes, que celles-ci soient humaines ou naturelles ». Vu sous cet angle, la permaculture n’a pas le même objet que l’agronomie classique. La permaculture s’intéresse à la permanence soit, pour F. Léger, la durabilité du système, sa capacité à se maintenir en conservant l’ensemble de ses propriétés, et sa résilience, qui lui permet d’affronter des agressions externes. Cette approche s’apparente clairement au concept d’autopoïèse développé en physique moderne, qui est la propriété d’un système à se produire lui-même en permanence et en interaction avec son environnement, et ainsi de maintenir son organisation (structure) malgré son changement de composants (matériaux) 12.Le design et la spatialisation sont les pierres angulaires de l’aménagement des éléments de l’agrosystème afin de pouvoir assurer ces fonctions. Pour obtenir l’autonomie du point de vue des matières et de l’énergie disponible, l’arbre est un élément structurant, en lien avec d’autres infrastructures agroécologiques en interaction à l’intérieur du même espace. Le « système immunitaire », comme le dit F. Léger 13, doit être dans le meilleur état possible. Il s’agit de contenir les difficultés à un niveau supportable, de savoir à quel moment un problème peut devenir insupportable : « L’idée centrale est qu’on accumule de l’énergie sans accroître l’entropie du système : autrement dit, accroître la capacité du système à accumuler de l’énergie et à en rejeter le minimum. Lorsqu’on est dans une activité “commerciale”, le système va exporter des matières et de l’énergie et c’est là où le système doit avoir la capacité de capturer lui-même de l’énergie pour compenser les flux d’énergie sortants 14 ». Cette préoccupation a une conséquence directe sur l’aménagement du territoire, qui n’est pas prise en considération dans le système moderne. Pour F.Leger, il devient patent que « l’on ne peut pas affecter l’intégralité du territoire que l’on maîtrise à la production et à l’exportation, il y a des parties qui servent à restaurer l’état énergétique du système pour le maintenir en état (…). Les deux dimensions, l’accumulation de l’énergie et la compensation des exportations d’une part et l’idée de système immunitaire d’autre part, vont conduire à une approche très spatialisée de localisation des différentes composantes de façon à pouvoir assurer ces deux fonctions. L’arbre va être la clé de voûte du projet permacole, (…) qui va se traduire par des pratiques très agro-forestières 15».Les paysages permacoles seront donc plus denses, plus diversifiés, et plus arborés en fonction des sols, des climats et de la biodiversité locaux.

Permaculture et économie, une équation à plusieurs inconnues ?

L’objet des agronomes est la production, à présent sous contrainte environnementale. De son côté, la permaculture se préoccupe de la durabilité du système sur le long terme. « D’un côté on a des gens qui s’inscrivent dans une logique d’optimisation sous contrainte et de l’autre côté des gens qui s’inscrivent dans une logique de viabilité. (…). L’agronomie classique s’inscrit dans une logique comptable où seul est considéré le capital financier, que la richesse produite par la production contribue à accroître. La permaculture quant à elle, va considérer avant tout le capital naturel comme actif et accorde donc une attention particulière aux processus qui permettent d’accroître celui-ci. Cela constitue une très grosse différence entre les deux approches. (…) Si on devait faire un compte de résultat, en respectant les principes de la permaculture, on devrait considérer non seulement le capital financier, mais également le capital naturel et le capital social (…) parce qu’il y a l’idée d’une façon de vivre pour soi-même et une façon de vivre en société et que le permaculteur construit quelque part des biens communs qui sont partagés avec d’autres et que c’est cette construction du bien commun qui va permettre l’extension des modèles en rupture par rapport au modèle dominant » 16. Ces constats nécessitent d’aller au-delà des chiffres pour comprendre les choix qui sont faits : « Ce qui est intéressant c’est de regarder non seulement la performance dans l’absolu mais la performance relativement aux attentes des gens (…). Ce qui est notable, c’est d’abord un choix de vie et je dirais presque un choix politique, comment je me positionne dans la cité, même si cette cité est la campagne. Ce qui est intéressant c’est d’aller voir si finalement ces gens ne représentent pas une catégorie nouvelle d’agents économiques qui poursuivent d’autres buts que des buts traductibles par des quantités de monnaie 17 ». La permaculture en appelle ainsi à une économie politique capable d’évaluer, au-delà d’une quantité brute de production estimée de façon monétaire, sa dimension qualitative en termes de construction sociale.

La permaculture, une recherche de sens ?

La période de pandémie historique que nous traversons ouvre le débat du futur que nous voulons pour notre planète. Pour ceux qui « testent » la vie en des écolieux ou vivent de leurs microfermes, l’essentiel est de se relier à leur entourage, à leur voisinage, de faire communauté en restant ancré dans leur territoire de proximité. « Je pense qu’il y a vraiment une assez grande importance, à écouter ce que nous disent les gens, sur ce qu’ils veulent être, sur la façon dont ils veulent être en société, et sur la société qu’ils veulent, et d’évaluer leur performance économique en étant capable d’intégrer ces dimensions non marchandes 18 ». La performance remarquable des systèmes de permaculture est fondée sur l’interaction positive qui s’établit entre espèces complantées sur une même portion de sol. Cette productivité est induite par une imitation des liens qui assurent la coexistence entre les espèces sauvages. Un lien avéré existe entre les façons de produire et la qualité des produits à la fois sur le plan gustatif et sanitaire. Le mouvement de ces installations alternatives coïncide avec une demande générale de la société pour la qualité alimentaire 19. Des liens de confiance et de solidarité se construisent entre gens qui entendent s’engager pour une forme d’écologie du monde. Les produits bons à manger traduisent de bonnes pratiques, vertueuses du point de vue environnemental et embellissant les paysages pour le plaisir de tous. Ces aliments échangés entre humains sont issus d’une compréhension du rôle productif de la biodiversité. Depuis le gène jusqu’au paysage et à la question du changement climatique, ces systèmes aussi petits soient-ils, répondent à une pensée systémique. L’hypothèse biomimétique de la permaculture pose que nous avons un devoir de conservation de la nature non seulement parce qu’elle est utile, mais parce qu’elle est une partie de nous-mêmes. « La permaculture m’a apporté une autre vision du monde et ça a répondu justement à cette envie de vouloir avoir un impact positif sur mon environnement, (…) régénérer mon environnement et qu’on trouve quelque part un rôle dans une société et un écosystème à tous les niveaux, à toutes les échelles (…). Il y a des sujets qu’il faut remettre en question, sur l’écologie, sur des questions de souveraineté alimentaire, comment on fait pour être résilient sur nos territoires, en ayant des productions agricoles, qui soient localisées, qui ne soient pas externalisées dans d’autres pays (…), se réapproprier certaines cultures perdues, à travers notre histoire agricole, qu’on puisse recréer du sens. Du sens économique, du sens social, (…) pour moi c’est de la politique citoyenne dans le sens noble du terme 20 ». La motivation de Johann se retrouve largement partagée par ceux qui s’inscrivent dans des formations permacoles. « Les porteurs de projets sont en général des gens qui ont une moyenne d’âge d’une quarantaine d’années. Ils sont pour la plupart en reconversion professionnelle et viennent d’horizons radicalement différents. (…) A un moment, ils ont des choses dans leur vie et dans leur métier où ça ne colle plus sur le plan éthique. Ils s’interrogent et ne savent pas forcement comment faire et où aller. Ils ont envie de retrouver une activité dans laquelle ils prennent du plaisir, sur laquelle la dimension économique est aussi révisée, c’est-à-dire d’avoir une approche de l’économie qui n’est plus totalement axée sur l’argent mais d’abord sur des échanges 21 ». Partager des valeurs qui remettent l’humain à sa juste place, casser le cycle d’un mode de vie déconnecté de la nature, retrouver le plaisir de faire, de partager, de goûter à la générosité du vivre ensemble dans un environnement sain et beau, c’est autour de ces valeurs que certains se tournent vers la permaculture pour traduire ces aspirations en projet de vie et en projet professionnel. N’appartenant pas au monde agricole, portant une autre vision de ce que peut être l’agriculture, ils ont du mal à accéder aux aides à l’installation, aux prêts bancaires et au foncier. Aussi ont-ils souvent recours à des systèmes parallèles de financement participatif. Deux modèles coexistent actuellement en agriculture, deux façons de penser le paysage alimentaire et urbain. L’une est ancrée dans le territoire pour que la nature y trouve matière à s’épanouir dans les paysages complexes offrant à l’homme comme au monde vivant dans son ensemble des services écosystémiques divers et solidaires. L’autre, virtualisée sur les marchés financiers, produit des paysages aplanis, monotones et menacés par la stérilité. En « désenchantant » le monde pour mieux le maîtriser, la modernité technique s’est imposée partout en détruisant le règne vivant. Reprendre contact avec le vivant en nous et autour de nous nous amène à renouveler les techniques productives de l’agriculture, mais aussi et plus fondamentalement, à repenser l’ordre social et les liens qui nous constituent en tant qu’espèce. La démarche des agricultures alternatives est nourrie par une intuition politique, ainsi que l’expliquent des praticiens-chercheurs comme E. Pezrès, F. Leger où P. Madec. En éprouvant intuitivement et en sachant utiliser les mécanismes écologiques et biologiques à l’œuvre dans le système vivant, la permaculture associe la maîtrise technique de l’acte de produire à la capacité de construire l’habitat et de transformer ses relations aux autres. Cette intelligence est écologique à l’échelle du paysage et socio-politique quand il s’agit de s’engager sur le plan social et économique au service du collectif. Annonçant un monde qui pourrait devenir viable et vivable, ces démarches systémiques font le pari qu’une cohérence globale pourrait réunir les mondes humains pour leur permettre d’affronter les défis du présent.

  • 2 Thèses de Kevin Morel, Viabilité des microfermes maraichères biologiques, une étude inductive combinant méthodes qualitatives et modélisation. ; Université Paris Saclay, 2016.

  • 3 Le concept de paysage est entendu ici tel qu’il a été défini dans la convention européenne du paysage/Florence 2000.

  • 4 Bill Mollison & David Holmgren, Permaculture, principes et pistes d’action pour un mode de vie soutenable. Ed. Rue de l’échiquier, Ecopoche, 2017, p. 31.

  • 5 Entretien avec Emmanuel Pezrès, architecte-urbaniste, 10 Octobre, Rosny sous-bois 2019.

  • 6Entretien avec Philippe Madec, architecte- urbaniste, 17 juin 2019, Montevrin. Co-auteur du Manifeste pour une Frugalité heureuse et Créative, www.frugalite.org/fr/le-manifeste.html

  • 7 Emmanuel Pezrès, “ La permaculture au sein de l’agriculture urbaine : du jardin au projet de société ” Revue Vertigo, L’agriculture urbaine : un outil multidimensionnel pour le développement des villes et des communautés, volume 10, numéro 2, septembre 2010.

  • 8 Pour Rémi Algis, les concepts permacoles sont faciles à comprendre individuellement, mais exigent un travail pour s’intégrer dans un projet de paysage « parce que ça demande de reformater complètement le logiciel !… Le design permacole génère des systèmes en boucle, donc vous avez peu d’intrants, peu de déchets et vous avez des éléments au sein de ce design qui sont interconnectés, qui échangent de la matière, de l’information et de l’énergie, ce qui va leur permettre d’être extrêmement résilients. Le fait d’avoir intégré cet ensemble de principes conceptuels m’a obligé à faire évoluer ma méthode de travail ». Rémi Algis, paysagiste DPLG, entretien du 6 octobre 2020.

  • 9 Anne Goudot, anthropologue, université de Bordeaux, entretien du 3 juillet 2019 sur le site de l’écolieu le Mat, Balazuc-Averon.

  • 10 Anne Goudot, ibid

  • 11 Dans l’échantillon réuni pour le film, les différents montages juridiques agrègent un ensemble d’ateliers pour l’accueil, la transformation, la vente directe, la formation, l’éco-tourisme, le partage du sol et de la propriété, etc. appelant la définition de plusieurs statuts pour pouvoir s’exercer sur l’espace de la ferme sous des formes associatives, collectives ou individuelles mettant à profit la multidimensionnalité et la multifonctionnalité du projet permacole.

  • 12 Lamia Latiri Otthoffer, Psychanalyse d’un paysage malade, Ed Baudelaire, 2018, p. 76-77.

  • 13 Entretien avec F. Léger du 4 juin 2019. Bergerie Nationale, Rambouillet.

  • 14 François Léger, ibid, « L’idée est que pour qu’un système vivant tienne sur le long terme et résiste aux agressions diverses qui peuvent l’affecter, il faut qu’il soit capable d’accumuler de l’énergie et d’en perdre le minimum. »

  • 15 Trois dimensions sont assez partagées par tous les courants de l’agriculture alternative qui vont se dessiner dès les années 1910-1920 et en particulier la biodynamie, mais aussi par tout le courant porté par des personnes comme Albert Howard, qui donne une renaissance à l’agriculture biologique dans les années 50-60, etc. Il y a donc une parenté évidente. De la même façon, qu’il y a une parenté avec l’agro-écologie, telle qu’elle va se dessiner à la fin des années 60-70 avec Altieri et Gliessman, et l’agriculture naturelle de Fukuoka au japon.

  • 16 F. Léger, ibid.

  • 17 F. Léger, ibid.

  • 18 F. Léger, ibid.

  • 19 Depuis la crise de la vache folle, des raviolis à la viande de cheval, la liste des scandales se rallonge et la confiance du consommateur s’étiole.

  • 20 Johann, houblonnier. Entretien du 9 mars 2020, la ferme des clos, Bonnelle.

  • 21 Agathe Roubaut, Formatrice, Urbaterra/ UPP, entretien 4 juillet 2019. Saint-Affrique.

Analyse de Citego

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Références

  • www.paysages-apres-petrole.org

  • Ariane Chabert, Expression combinée des services écosystémiques en systèmes de production agricole conventionnels et innovants : étude des déterminants agro-écologiques de gestion du sol, des intrants et du paysage, thèse Université de Toulouse, janvier 2017.

  • Bill Mollison, Introduction to permaculture, Edt TAGARI, 1994.Charles Hervé-Gruyer et Perrine Hervé-Gruyer, Permaculture : Guérir la terre, nourrir les hommes. 2017.

  • Emmanuelle Pezrès, “ La permaculture au sein de l’agriculture urbaine : du jardin au projet de société ”. Revue Vertigo. L’agriculture urbaine : un outil multidimensionnel pour le développement des villes et des communautés, volume 10, numéro 2, septembre 2010.

  • Kevin Morel, Viabilité des microfermes maraichères biologiques, une étude inductive combinant méthodes qualitatives et modélisation. Thèse Université Paris Saclay, 2016.

  • Murray Bookchin, Pour une écologie sociale et libertaire, Ed. Le Passager clandestin, 2014.

  • Philippe Madec, Manifeste pour une frugalité heureuse et créative.Lamia Latiri-Otthoffer, Psychanalyse d’un paysage malade. Edt Baudelaire, 2018.

  • Sacha Guégan, François Léger, Gauthier Chapelle & CharlesHervé-Gruyer, Maraîchage biologique, permaculturel et performance économique. Rapport d’étape n° 2. Juillet 2013.

  • David Holmgren, Permaculture, principes et pistes d’action pour un mode de vie soutenable, Ed. L’écopoche, 2017.