Les valeurs de la vie périurbaine

Eric Charmes, octobre 2015

Habiter une zone périurbaine suppose-t-il un attachement à des valeurs particulières ? Ce chapitre revient sur les débats qui existent autour de l’idée selon laquelle les périurbains seraient enclins à défendre des valeurs individualistes, moins progressistes et plus à droite que les urbains. Plutôt qu’au type de logement, le vote à droite serait lié à l’éloignement des grands centres urbains, à la précarité économique des familles, à des conditions de vie difficiles (éloignement, manque d’équipements, …) et à une mixité sociale subie qui renforce la stigmatisation de certaines populations. Si les urbains apprennent l’altérité et le vivre ensemble par la fréquentation des espaces publics et la confrontation à la densité, le manque d’espaces publics ouverts et la faible densité ne signifient pas un manque d’urbanité chez les périurbains. La fréquentation des centres commerciaux, des transports en commun ou des routes sont autant de lieux d’apprentissage de l’urbanité.

3 analyses

Une étude de cas