Coopérer pour aménager

Katia Buoro, Xavier Desjardins, 2012

Les territoires « réels » sont toujours en décalage avec les territoires « légaux », ceux des institutions. L’aménageur et l’urbaniste sont toujours gênés par cette impossibilité de donner des plans à la « bonne échelle ». Que faire alors ? Sinon modifier les limites des périmètres d’action, du moins faire coopérer les différentes entités administratives. C’est donc sans surprise que les urbanistes et les aménageurs sont toujours les plus vifs partisans des « réformes territoriales » qui leur permettraient d’agir dans un cadre plus pertinent.

La planification se définit comme le « processus qui fixe (pour un individu, une institution, une collectivité territoriale ou un Etat), après études et réflexion prospective, les objectifs à atteindre, les moyens nécessaires, les étapes de la réalisation et les méthodes de suivi de celle-ci1 ». Le développement territorial équilibré, qui est recherché dans la planification supra-communale, est fortement lié au cadre socio-économique, aux réseaux de transports et aux équipements. La planification se décline donc sous plusieurs formes. Des plans spatiaux de développement global sont pensés comme les schémas de cohérence territoriale (Schéma de Cohérence Territoriale) ou les PLU Intercommunaux (Plan Local d’Urbanisme). Mais ils sont mis en lien avec des schémas sectoriels de développement, relatifs aux transports, aux logements… Les liens juridiques sont faits pour que ces plans se prennent en compte et que les politiques de développement se prennent en considération les unes des autres.

La planification territoriale est aussi un exercice politique particulier. La création d’un plan, la définition de ses objectifs et de ses moyens d’action sont basées sur le consensus et le dialogue entre les différents territoires. Ce travail permet l’émergence d’un débat, mais surtout de l’habitude politique et administrative du débat et du travail commun. Cet exercice peut alors avoir un effet positif sur la coopération à venir. Il permet l’ancrage de la coopération.

Un exemple : Le périmètre pertinent, gage d’une planification effective ?

Un autre exemple : Stuttgart : un exemple ?

1 « Dictionnaire de l’aménagement et de l’urbanisme », F. Choay et P. Merlin