Urbanités informelles

Michel Lussault (coord.), septembre 2016

Monde pluriel

Le numéro 15 de la revue Tous Urbains a été réalisé en partenariat avec CITEGO. Sa parution a été accompagnée d’un débat autour du dossier thématique le 8 novembre 2016, avec la participation de certains contributeurs et d’une trentaine de personnes.

L’idée que l’informel est un de nos horizons communs de co-habitants de l’urbain généralisé nous a incités à pousser plus avant notre réflexion. D’où ce dossier, conçu par des éditorialistes de la revue (Michel Lussault et Jean-Pierre Charbonneau) avec l’équipe de Citego (Cités, territoires, gouvernance).

Comme toujours, nous ne visons pas une illusoire exhaustivité mais tentons d’éclairer un thème par des points de vue permettant de mettre en exergue des problèmes majeurs. Le dossier s’ouvre donc par deux textes de portée générale : L’informel comme principe (Michel Lussault) et un article d’Olivier Gilbert : Apprivoiser l’informel. Nous présentons ensuite une série de réflexions sur des situations précises. Nous commençons, au risque de surprendre, par l’examen par Anastasia Touati de l’exemple de Trappes (La densification spontanée à Trappes ou la production informelle d’un parc social de fait), dans les Yvelines. Il s’agit pour nous de montrer que l’informel est aisément observable y compris là où les autorités prétendent encadrer par des plans et des règlements les dynamiques spatiales. Nous passons ensuite à une présentation des favelas de Rio de Janeiro (Les favelas de Rio de Janeiro : informalité urbaine et droit à la ville), un texte de Rafael Soares Goncalves, puis à celle de l’incroyable dynamique de l’informel au Caire (Le Caire), un texte de Sawsan Noweir et Philippe Panerai — ces deux mégapoles constituant de véritables cas d’école. Enfin, nous terminons par deux articles qui présentent une analyse conduite à partir de l’action publique. Laure Criqui (L’action publique en contexte informel : mission possible !) affirme qu’il est possible de développer une action officielle dans les quartiers informels, alors que Jean-Pierre Charbonneau (D’un milieu l’autre) développe quant à lui une analyse d’urbaniste, attentif aux variétés des milieux de vie urbains, sur ce type d’espace.

Nous ajouterons deux fiches à ce dossier. La première revient sur la ville de Vias (Ville légère, nature habitée : miracles de l’informel) qui fait cohabiter des activités touristiques et un quartier informels tout en protégeant son patrimoine naturel. La seconde remet dans le contexte (Vive le contexte !) l’urbain comme milieu complexe s’appuyant sur une démarche pragmatique pour trouver des solutions (formelles ou informelles) aux problématiques propre à un territoire.

Références

Pour accéder à la version PDF du numéro de la revue Tous Urbains, n°15

4 analyses

5 études de cas

Une ressource